Débats Live de l'OCIRP et de Viavoice le 6 octobre 2021 de 9h à 12h sur "Salariés aidants : comment les aider ?"

Le 2ème colloque de l'Observatoire solidaire de La Mutuelle générale aura lieu le 28 septembre de 9h30 à 12h, en direct sur le site Les Echos Le Parisien. Il portera sur "Comment inciter les acteurs à agir en faveur des salariés-aidants ?".

Cafés de l'IReSP le jeudi 30 septembre de 13h à 13h30 - présentation du projet de recherche d'Amélie Carrère et de Emmanuelle Cambois "Prise en charge de la dépendance des personnes âgées : une analyse des Déterminants de l'Institutionnalisation ou du MAintien à DOmicile (DIMADO)"

La Canadian Public Policy lance un appel à article, à des résumés d'articles sur le sujet "Retraite, longévité, pensions et soins de longue durée". La date limite de soumission est le 1er octobre 2021.

Présentation du papier de Rufei Guo (Wuhan University) sur "The demography of the great migration in China" pendant le séminaire de recherche IFLAME du 9 septembre 2021, de 12h à 13h20.

Lancement du Premier Appel à projet du Programme Prioritaire de Recherche sur l'Autonomie portant sur "Vulnérabilités et inclusion" et se clôturera le 2 novembre 2021. Le Programme Prioritaire de Recherche sur l'Autonomie est doté d'un budget de 30 millions d'euros.

Lancement du projet du Cedefop, en France et en Italie, qui vise à regarder si la recommandation européenne de 2016, "Upskilling pathways : new opportunities for adults" pour améliorer la formation professionnelle des adultes peu qualifiés, est bien respectée au regard des réformes et programmes récents de la formation professionnelle.

Rendez-vous de l'Insee : démographie et projections de population le 14 septembre 2021

Appel à articles de la Revue Gérontologie et Société sur les métiers périphériques "Interactions, collaborations et professionnalisation". Date limite de soumission le 28 février 2022.

Dans un article du NBER, Anne Case et Angus Deaton montrent que les décès dus au désespoir, à la morbidité et à la détresse émotionnelle continuent d'augmenter aux États-Unis. Ces augmentations sont largement supportées par ceux qui n'ont pas de diplôme universitaire, la majorité des adultes américains. Pour de nombreux Américains moins instruits, l'économie et la société ne fournissent plus les bases d'une bonne vie, la mortalité toutes causes confondues aux États-Unis varie en fonction du niveau d'éducation : elle diminue pour les personnes ayant fait des études supérieures et augmente pour celles qui n'ont pas de diplôme, ce qui n'est pas le cas dans les autres pays riches. Ils examinent la prévalence croissante de la douleur, du désespoir et du suicide chez les Américains sans diplôme. La douleur et le désespoir ont créé une demande de base pour les opioïdes, mais l'escalade de la dépendance est venue de l'industrie pharmaceutique et de ses catalyseurs politiques. Ils examinent ensuite les preuves de l'augmentation ou non des décès dus au désespoir pendant la pandémie de Covid. Plus largement, la surmortalité due au Covid n'a pas augmenté le ratio des taux de mortalité toutes causes confondues pour les personnes ayant ou non un diplôme, mais a plutôt reproduit le ratio de mortalité préexistant.

Patricia Loncle et Tom Chevalier ont publié un nouvel ouvrage : Une jeunesse sacrifiée ? aux éditions PUF/Vie des idées. La France sacrifie-t-elle sa jeunesse ? Alors que la réforme des retraites et la crise sanitaire ont attiré les regards sur les problèmes de la fin de vie, ce sont principalement les jeunes d’aujourd’hui qui en supporteront les conséquences économiques. Avec les taux de chômage et de pauvreté les plus élevés dans la population française, les jeunes sont déjà les premières victimes des inégalités. Pour autant, l’action publique ne permet guère en France de lutter efficacement contre celles-ci, ni au niveau du système éducatif ni au niveau des politiques sociales. Dès lors, le renforcement de ces inégalités peut déboucher sur de la frustration et de la colère, mais aussi conduire les jeunes à proposer des alternatives à l’action publique existante. En nuançant la thèse de la « génération sacrifiée », cet ouvrage rappelle que la jeunesse est traversée de multiples fractures et envisage les effets à long terme de ces inégalités inter et intra-générationnelles sur notre démocratie. 

Jean-Hervé Lorenzi, Alain Villemeur et François-Xavier Albouy ont publié un nouvel ouvrage : La question intergénérationnelle aux éditions Cent Mille Milliards. A l'aune de la pandémie mondiale, ce livre s'interroge sur le contrat intergénérationnel et les liens entre générations. Il propose des pistes de politiques publiques pour à la fois répondre aux enjeux d'une société vieillissante, résorber les inégalités et reprendre le chemin de l'apaisement et de la solidarité.

Dans un article du NBER portant sur les perspectives macroéconomiques du vieillissement et l’élaboration des politiques de l'État providence, Razin et Horst Schwemmer expliquent que le vieillissement de la population pourrait entraîner des changements structurels centrés sur la diminution de la main-d'œuvre et sur l'augmentation de la dépendance à la générosité de l'État providence. La politique de l'État providence liée au vieillissement implique à la fois des questions fiscales et des questions de migration. Les auteurs utilisent un modèle d'équilibre général axé sur l'élaboration des politiques, afin d'aider à comprendre le mécanisme qui régit l'octroi des prestations sociales, l'imposition des revenus du travail, l'imposition des revenus du capital, les restrictions à la migration des travailleurs peu qualifiés et hautement qualifiés, en raison du vieillissement de la population. Les résultats montrent qu’une plus grande générosité de l'État providence s'accompagne d'une politique de migration plus libérale, incitation compatible avec les intérêts des électeurs majoritaires.

Dans un article intitulé « Démographie, richesse et déséquilibres mondiaux au XXIe siècle », Auclert, Malmberg, Martenet et Rognlie quantifient les effets d'équilibre général du vieillissement de la population sur l'accumulation de richesse, les rendements attendus des actifs et les déséquilibres mondiaux. En combinant les prévisions démographiques avec les données d'enquêtes sur les ménages de 25 pays, ils mesurent l'effet de composition du vieillissement, comment une distribution d'âge changeante affecte la richesse par rapport au PIB, en maintenant les profils d'âge des actifs et des revenus du travail fixes. A l’aide d’un modèle à générations imbriquées, ils prévoient que le vieillissement de la population augmentera les ratios richesse/PIB, réduira les rendements des actifs et aggravera les déséquilibres mondiaux tout au long du XXIe siècle. Ces conclusions s'étendent à un modèle plus riche dans lequel les legs, l'épargne individuelle et le système d'imposition et de transfert répondent tous à l'évolution démographique.

Dans une étude récente du NBER, Friedson et al. étudient les effets des taxes sur les cigarettes, le tabagisme et la santé à long terme. Les experts médicaux ont soutenu avec force que la consommation de cigarettes nuit à la santé, ce qui a conduit à l'adoption d'un panel de politiques antitabac. L'association entre le tabagisme et la mortalité peut toutefois être déterminée par des facteurs non observés, ce qui rend difficile de discerner la relation causale sous-jacente à long terme. Dans cette étude, ils analysent les effets des taxes sur les cigarettes subies à l'adolescence, qui sont sans doute exogènes, sur le tabagisme et la mortalité à l'âge adulte. Une augmentation d'un dollar des taxes sur les cigarettes à l'adolescence est associée à une réduction de 8 % de la consommation de tabac chez les adultes et à une réduction de 6 % de la mortalité. Les effets sur la mortalité étant plus prononcés pour les maladies cardiaques et le cancer du poumon.

Dans une étude récente, Ellison, Scott et Sinclair analysent la valeur économique du ciblage du vieillissement. La majorité des enfants nés aujourd'hui dans les pays à revenu élevé peuvent s'attendre à vivre jusqu'à un âge avancé, ce qui fait du bien vieillir une priorité importante. Cette colonne calcule qu'il y a des rendements décroissants pour de nouvelles améliorations de l'espérance de vie aux États-Unis, et qu'il est plus intéressant de parvenir à une compression de la morbidité. Les traitements qui retardent le vieillissement de manière à améliorer à la fois la santé et l'espérance de vie sont particulièrement précieux. En ciblant le vieillissement plutôt que des maladies uniques, on exploite les synergies entre la santé et la durée de vie, on agit sur plusieurs catégories de maladies et on réduit les risques concurrents. Un cercle vertueux dans le vieillissement conduit à une valeur croissante du retardement du vieillissement plus nous réussissons à retarder le vieillissement. Ils montrent que la compression de la morbidité a plus de valeur que tout gain supplémentaire en termes d'espérance de vie. 

Eichenbaum, Rebelo et Trabandt montrent que l'épidémie de Covid a affecté de manière disproportionnée le bien-être économique et la santé des personnes pauvres. Pour démêler les forces qui ont généré ce résultat, ils construisent un modèle qui est cohérent avec l'impact hétérogène de la récession du Covid sur les personnes à faible et à haut revenu. Selon ce modèle, les deux tiers de l'inégalité des décès dus à la Covid reflètent l'inégalité préexistante des taux de comorbidité et d'accès à des soins de santé de qualité. Le tiers restant provient du fait que les personnes à faible revenu exercent des professions où le risque d'infection est élevé. Enfin, ils évaluent les compromis santé-revenu associés aux transferts fiscaux vers les pauvres et aux politiques de confinement obligatoires.

Dans une étude récente, Shah Goda, Jackson, Hersch Nicholas et See Stith analysent l'impact du Covid-19 sur l'emploi des travailleurs âgés et les retombées en matière de sécurité sociale aux Etats-Unis. La pandémie de COVID-19 et les stratégies d'atténuation associées ont fait payer un lourd tribut économique à de larges pans de la population américaine. Les auteurs montrent que pour les travailleurs âgés et handicapés, les effets pourraient être plus persistants et plus coûteux fiscalement que les impacts subis par les jeunes travailleurs en bonne santé, en raison des retombées sur la sécurité sociale. Ils constatent que l'emploi des 50-61 ans a diminué de 8,3 %, tandis que l'emploi des 62-70 ans a diminué de 10,7 %. Pour les personnes âgées de 50 à 61 ans, le chômage et les sorties du marché du travail pour des raisons autres que l'invalidité et la retraite ont représenté respectivement 63 et 30% de la baisse de l'emploi. Pour les personnes âgées de 62 à 70 ans, les deux plus grandes composantes de la réduction étaient le chômage (50 %) et les sorties de la population active dues à la retraite (30 %). 

Jones, Courtemanche, Denteh, Marton et Tchernis ont étudié l'impact de la mise en place de politiques SNAP (Supplemental Nutrition Assistance Program) sur la participation de personnes âgées (de plus de 60 ans) démunies à ce programme alimentaire. Ils montrent que ces politiques, qui étendent l'éligibilité du programme aux personnes âgées, ont permis d'augmenter faiblement la participation à ces programmes et d'augmenter de manière significative la participation des non seniors à ce programme.

Shoven, Slavov et Watson ont étudié dans un article du NBER comment l'indécision de la réforme de la sécurité sociale affecte les plus jeunes. Le trust fund de la sécurité sociale sera épuisée au début des années 2030 et le gouvernement est toujours indécis sur les actions à mener pour pallier cet épuisement. L'indécision face à une hausse des cotisations, une réduction des prestations sociales ou un décalage de l'âge de départ à la retraite, amène les cohortes de jeunes et d'âge moyen qui épargnent pour leur retraite à faire des erreurs. Les auteurs estiment que la valeur de savoir aujourd'hui la réforme mise en place en 2035 s'élèveraient à 2 mois de revenus.

Hamermesh, Myck et Oczkowska ont comparé les comportements des veuves et des femmes mariées âgées dans les pays européens. Les veuves réalisent moins de tâches ménagères et dédient moins de temps à la préparation des repas. Les résultats montrent que les veuves ressentent moins de stress lié au temps que les femmes mariées âgées mais qu'elles sont moins satisfaites de leur vie. Les données américaines longitudinales montrent que devenir veuves est associé à une hausse de cas de dépression.

Mitchell, Clark et Lusardi ont étudié l'évolution de la situation financière des personnes âgées dans un article du NBER. Les auteurs constatent que 1. le revenu réel est resté stable entre le moment où les seniors s'approchent de l'âge de la retraite, deviennent retraités et vieillissent. Et 2. que le salaire prend une part moins importante dans le revenu, tandis que les allocations de la sécurité sociale et l'épargne-retraite constituent une part plus importante du revenu des personnes âgées.

Arrondel, Gautier, Lemmonier et Soulat ont publié une étude sur les attentes et la perception de la retraite en France : exploitation de la vague 2020 de l'enquête Pat€r. Par rapport à 2012, les Français ont une meilleure connaissance de leurs droits personnels. Cette progression a été plus faible chez les Français aux revenus faibles. Les plus jeunes ont davantage de doutes quant à l'avenir du système de retraite ; 25% des répondants s'attendent à ce que le système de retraite n'existe plus au moment de leur départ en retraite. La population est très partagée sur le projet de réforme du système universel de retraite. Les répondants disent préférer retarder l'âge de liquidation, pour rétablir l'équilibre financier du système de retraite, plutôt que d'augmenter les cotisations des actifs ou de baisser les pensions.

Une étude de Zeltzer, Einav et Balicer examine l'effet d'un accès accru à la télémédecine sur le coût et les résultats des soins en utilisant des données provenant d'Israël lors du premier confinement du pays en mars et avril 2020. Le recours à la télémédecine a fortement augmenté lors de la pandémie de COVID-19, et va possiblement rester dans les années à venir, avec probablement davantage de prestations de soins de santé mêlant soins en personne et soins à distance. Cependant, des inquiétudes subsistent quant à la possibilité que les soins à distance réduisent la qualité des soins ou augmentent les coûts. Les résultats montrent que l'accès à la télémédecine entraîne une légère augmentation du recours aux soins primaires et aucune augmentation significative des coûts globaux. Les auteurs ne trouvent aucune preuve d'une diminution de la précision ou d'une augmentation de la probabilité d'événements indésirables. Cette étude devra être étendue dans le future car la télémédecine fera probablement partie de l'avenir de la prestation des soins de santé.

Dans une étude récente, Elliot Ash analyse l'effet global de la retraite obligatoire sur la productivité des tribunaux dans les États américains entre 1947 et 1994. Confrontés à l'extrême vieillesse et même à la démence de certains juges, des États américains ont imposé un âge de retraite obligatoire. Mais cette politique risquerait de faire disparaître des juges expérimentés qui sont encore productifs dans leur travail. Il constate que la productivité des tribunaux a augmenté de plus de 25 % après l'introduction de la retraite obligatoire. Il se peut même qu'il y ait un effet d'équipe du vieillissement par lequel la présence de juges plus âgés ralentit le rythme de travail dans le tribunal.