Conférence internationale de l'IOPS sur la surveillance et la réglementation des régimes de retraite 2019- Quelles options pour la création de systèmes de retraite viables dans les marchés émergents - 7 mars 2019 - New Delhi, Inde

Conférence internationale “Innovation for Health, Innovation for Life” le 17, 18 et 19 juillet 2019 à l'Université Parthenope de Naples.

7^e congrès francophone : « Fragilité du sujet âgé, le vieillissement en santé et prévention de la perte d’autonomie » - Paris – le 4 et 5 avril 2019 

Appel à contributions : "Société du vieillissement : quelles politiques ?" - Symposium organisé par le réseau "Economie de la Longévité" (EIDLL) et la Chaire "Transitions démographiques, Transitions économiques" (TDTE) le 9 juillet 2019 - Date limite le 20 mai 2019

31 janvier 2019 Rencontres Santé EHESP - Conférence : Isolement, épuisement, détresse de l'entrepreneur: prévenir les risques et accompagner - Chambre de Métiers et de l'Artisanat de Rennes.

Convergence des systèmes de retraite, quelles solutions ?, conférence organisée par la Chaire "Transitions démographiques, Transitions économiques" le 24 janvier 2019, au Centre de Conférences Edouard VII, 23 square Edouard VII, 75009 Paris.

L'étude "Gender, social engagement, and limitations in late life" écrit par Patricia A. Thomas examine les différences, selon le genre, au niveau des parcours de l'engagement social, des limitations physiques et des limitations cognitives chez les personnes âgées aux États-Unis. La chercheuse trouve que les femmes âgées qui passaient plus de temps dans des activités sociales avaient moins de limitations physiques ou cognitives subséquentes, tandis que les hommes âgés qui éprouvaient des limitations physiques ou cognitives étaient moins susceptibles d'être aussi engagés socialement par la suite.

Basée sur la perspective du vieillissement productif, cette étude examine la relation entre les comportements contributifs (fournir un soutien économique, ménager et émotionnel aux enfants adultes et s'occuper des petits-enfants) et le bien-être, ainsi que la façon dont le sexe et les conditions de vie modifient cette relation. Li et Zhang dans "Contributory behaviors and life satisfaction among Chinese older adults: Exploring variations by gender and living arrangements" révèlent que l'adoption de comportements contributifs et que le soutien affectif des enfants adultes et des petits-enfants sont associés à un meilleur bien-être. L'association entre les soins aux petits-enfants et la satisfaction de vivre n'est frappante que chez les hommes. En ce qui concerne les conditions de logement, le lien positif entre les comportements contributifs et le bien-être n'est observé que chez les personnes âgées vivant avec leur conjoint et les autres membres de leur famille. Le lien positif entre le soutien affectif offert aux enfants adultes et le bien-être est important pour les personnes âgées vivant avec leur conjoint seulement. Enfin, le fait de s'occuper fréquemment de ses petits-enfants a un lien positif avec le bien-être chez les personnes vivant avec leur conjoint et les autres membres de la famille. L'étude suggère que les personnes âgées chinoises sont toujours très présentes auprès des membres de leur famille et souligne les effets bénéfiques des comportements contributifs sur le bien-être. 

Le papier “Social participation and social engagement of elderly people”  de Sylvia Rainer se concentre sur l'expérience vécue des personnes âgées et handicapées. Ces personnes représentent des groupes de population à risque de marginalisation : elles sont généralement considérées comme incapables de participer à la vie dite « active » qui façonne la construction de l'identité à l'âge adulte. Pourtant le participation à la vie active des personnes âgées et handicapées peut avoir de larges bénéfices à la communauté, en terme de capital social et de cohésion. Ainsi, cet article vise à exposer les expériences des personnes âgées en considérant non seulement ces derniers comme " saines d'esprit ", mais aussi en comparant leurs constructions subjectives avec celles des personnes âgées présentant une déficience intellectuelle permanente. L’objectif est d'explorer leurs stratégies personnelles de participation sociale, leur ancrage dans les réseaux sociaux et la disponibilité des ressources qu'ils activent en cas de besoin. Les résultats de cette étude visent à enrichir la théorie, ainsi qu'à révéler les missions importantes pour les services et les politiques sociales.

Tout au long du XXIe siècle, le vieillissement de la population aux États-Unis entraînera une augmentation du nombre de personnes âgées ayant besoin d'une certaine forme d'aide qui, comme certains l'affirment, est considérée comme un fardeau pour la société, mettant à rude épreuve les systèmes d'assurance vieillesse et obligeant les jeunes agents à consacrer une part croissante de leur temps aux soins aux personnes âgées. Compte tenu de cette préoccupation, il est naturel de se demander comment la croissance globale du PIB est affectée par un tel phénomène. F. Kydland et N. Pretnar dans “The cost and benefits of caring: Aggregate burdens of an aging population”  développent un modèle à générations imbriqués où les jeunes sont confrontés à un risque idiosyncrasique de contracter une maladie étant âgés, comme l’Alzheimer ou la démence, qui affecte leur capacité à profiter pleinement de leur consommation. Ces jeunes s'occupent de leurs aînés infirmes et peuvent choisir d’augmenter le bien-être des aînés en passant plus de temps avec eux. Par ce canal, la croissance globale du PIB dépend endogènement du degré d'altruisme des jeunes agents. Après calibration du modèle, les auteurs montrent que le vieillissement projeté de la population entraînera des réductions futures de la production de 17 % d'ici 2056 et de 39 % d'ici 2096 par rapport à une économie dont la répartition démographique est constante. La guérison de maladies comme la maladie d'Alzheimer et la démence peut entraîner une augmentation de la production composée de 5,4 % tout en améliorant le bien-être de tous les agents.

De nombreuses études suggèrent que le statut socioéconomique est lié à l'état de santé. Cependant, la plupart de ces études ont été menées dans des pays développés, dont le contexte social est différent de celui de la Chine. Le statut du Hukou (enregistrement des ménages), l'un des principaux indicateurs socioéconomiques de la Chine, a reçu peu d'attention dans la littérature. L'objectif de l'étude “Depression among Chinese older adults: A perspective from Hukou and health inequalities” de J. Guo, L. Guan et al. est d'examiner la relation entre les différents statuts du Hukou et la dépression chez les personnes âgées en Chine. Les auteurs trouvent que les symptômes de la dépression étaient significativement plus forts chez les villageois, les migrants temporaires et les migrants permanents que chez les citadins locaux. De plus, les personnes ayant connu des changements de statut dans le Hukou avant l'âge de 16 ans étaient plus susceptibles de présenter des symptômes de dépression.

Dans "Individual and province inequalities in health among older people in China: Evidence and policy implications", Maria Evandroua, Jane Falkinghamb, Zhixin Fengc et Athina Vlachantonia utilisent une modélisation multi-level pour analyser des données provenant de l'étude longitudinale chinoise sur la santé et la retraite (CHARLS) afin d’étudier les caractéristiques associés à une mauvaise santé chez les personnes âgées, suivant l’individu et le ménages, mais aussi selon la province où vit la personne âgée. Ils trouvent que les femmes âgées chinoises, résidant dans un milieu rural, avec un niveau d’éducation inférieur au lycée, sans source de revenu, qui sont d’anciennes fumeuses et qui sont dans un ménage pauvre ont davantage tendance à être en mauvaise santé. Les différences de résultats en matière de santé demeurent importantes entre les provinces même après avoir pris en compte un certain nombre de caractéristiques des individus et des ménages.

Le numéro de décembre des cahiers de l'ILB s'intéresse aux retraites et en particulier aux enjeux de la réforme à venir en France. Jean-Hervé Lorenzi, Hicham Belkouch, Mathieu Noguès, Didier Blanchet, Thomas Weitzenblum et Lionel Ragot de la Chaire TDTE expriment leurs avis à travers divers entretiens.